La GAPP est un levier pour la RH
Dans cet épisode nous allons parler d’administration du personnel et de paie et du levier que cela représente pour la fonction RH.
Quand on parle de la fonction RH, certains ne sont pas avares de débats aussi inutiles que stériles, à croire qu’ils n’ont rien d’autre à faire.
Du genre « le recrutement fait-il partie de la fonction RH ? » and so what ? Puisqu’il faut bien le faire.
On dirait ces personnes à qui tu proposes un nouveau poste en interne et leur première préoccupation, avant même de savoir ce que c’est, c’est de savoir à qui ils sont rattachés.
« L’administration du personnel et la paie ce n’est pas de la RH » on entend ça aussi… Pas très utile non plus. Et un peu naïf peut-être.
Parce qu’au-delà de savoir si c’est de la RH ou pas – ça n’a au fond aucune espèce d’importance de savoir dans quelle boîte on la range – c’est un véritable levier.
Un levier parfois négligé. Alors la GAPP est un levier pour la fonction RH, c’est quoi l’histoire ?
La « GAPP » ça y est, tu es tombé dans le travers de l’expert qui enfile les acronymes comme d’autres les perles d’un chapelet, en marmonnant des incantations.
La gestion administrative du personnel et la paie. Voilà c’est dit et c’est plus long. Alors heureux ?
On ne va pas vous dire ici que c’est « stratégique » ou que ça ne l’est pas. Abus de langage, d’une part, et, d’autre part, non la GAPP ne contribue pas à la stratégie de l’entreprise.
En revanche elle peut utiliser un de ses inséparables, le SIRH, dont les caractéristiques et propriétés peuvent faciliter ou, au contraire, constituer un frein au regard de cette stratégie, mais c’est un autre sujet.
La GAPP est néanmoins importante. Et elle représente une opportunité et un levier pour la fonction RH.
Partons du plus simple. La maîtrise du processus dans son ensemble, c’est évidemment un élément de l’expérience collaborateur.
Plus, peut-être aussi ? Imagine ne pas payer tes salariés en temps et en heure… mais ce sont des évidences.
Il y a en revanche deux aspects qu’il nous semble devoir être soulignés car, à observer certains praticiens de la fonction RH, notamment ceux qui la dirigent, ils sont parfois négligés.
Le premier relève de la simple crédibilité de la fonction RH. Comment espérer en effet bénéficier de sa voix au chapitre sur ce qu’on estime comme noble si on n’est pas irréprochable sur ses basiques ?
Ou ses fondamentaux, l’expression témoigne mieux du fait que ce n’est pas si fastoche qu’on veut bien le croire.
Dit simplement ce n’est pas la peine d’aller réclamer des budgets pour faire du développement RH ou investir dans je-ne-sais quelle ambition si tu fais une paie à un coût exorbitant ou si ta gestion administrative ressemble à un parcours du combattant.
La première des crédibilités de la fonction réside dans sa capacité à être au rendez-vous en termes de qualité-coûts-délais sur les fondamentaux, à commencer par la GAPP donc.
On peut la voir alors comme un marchepied ou un tremplin plutôt qu’un boulet. En substance, une GAPP parfaitement maîtrisée et optimisée, c’est un gage de crédibilité.
Le second aspect qu’on voulait ici souligner c’est le lien très intime entre SIRH et GAPP. Non pas pour le mettre en lumière mais pour prendre conscience que la GAPP est un fil à tirer.
D’abord parce que mettre son nez dans le SIRH c’est aussi un levier pour la fonction RH mais peut-être aussi surtout parce que le socle de la data RH est bien là.
Et c’est une mine d’or. Certes les praticiens de la fonction n’en ont pas toujours ni la conscience ni la culture mais c’est une formidable opportunité.
De mettre la main sur les données et les systèmes ? Ou à défaut mieux les influencer ? On voit poindre à l’horizon les enjeux de territoires et de pouvoir.
Mais c’est une réalité et mieux vaut regarder ça en face et avoir les moyens d’agir que l’inverse.
Voilà donc deux bonnes raisons de mieux s’intéresser aux bénéfices qu’on peut tirer d’une GAPP au top.
En résumé, la GAPP est un levier pour la fonction RH car c’est un des fondamentaux sur lesquels on attend qu’elle soit irréprochable en termes de qualité-coûts-délais et une opportunité pour parfaire son influence sur le SIRH et ses données.
J’ai bon chef ?
Oui tu as bon mais on ne va pas en faire toute une histoire.