Un contexte de plus en plus contraignant

Vous reprendrez bien un peu de contraintes, non ? Bah si, c’est parti.

Vous reprendrez bien un peu de contraintes, non ? Bah si, c’est parti.

« Rien n’est permanent, sauf le changement ! » vous connaissez cet adage et on y fait tous face au quotidien, et nos entreprises également. Elles sont exposées à de nombreux changements et à la multitude de contraintes qui vont avec. Loi, normes, concurrence, compétition, attentes de consommateurs et j’en passe…

Oui « fin t’es gentil » mais ça a toujours été le cas. Il y a toujours eu des lois qui encadrent, des concurrents qui te poussent au cul, des clients mécontents. C’est pas nouveau, donc qu’est-ce qui change réellement ? Un contexte de plus en plus contraignant, c’est quoi l’histoire ?

La première contrainte auxquelles toutes les entreprises sont confrontées, qu’elles soient internationales ou locales et peu importe leur taille ce sont les évolutions macroéconomiques.

Qu’il s’agisse de mondialisation ou de repli sur son territoire, de l’évolution des rapports de force entre pays ou continents, l’ensemble des évolutions macro-économiques a des conséquences directes sur les entreprises en leur imposant parfois des changements brutaux.

Et ça vaut même pour le petit commerce de proximité, parce qu’il n’est pas isolé du monde. Il dépend aussi d’éléments géopolitiques qui peuvent sembler bien loin de son quotidien et qui pourtant l’impactent directement : le cours du pétrole, le positionnement de la Chine ou de l’Inde dans certains secteurs, l’approvisionnement de certaines matières premières etc.

La mondialisation conduit à une interdépendance de plus en plus forte entre les pays, les personnes et donc nécessairement les entreprises, partout dans le monde. On vit dans un monde global où l’interdépendance vient questionner le principe de souveraineté sur lequel nos États Européens s’étaient bâtis.

Et cette idée d’interdépendance ne vient pour autant pas contredire l’hypercompétition à laquelle nos entreprises sont également confrontées. La concurrence mondiale et locale est de plus en plus rude et brutale, dans tous les secteurs d’activité entrainant un enjeu de compétitivité important et donc de productivité, nous y reviendrons.

Et à ces contraintes d’ordre macro-économique viennent s’ajouter des contraintes de type réglementaires. Entre lois et normes, qu’elles soient nationales ou européennes c’est vrai que parfois on ne sait même plus exactement à quoi il faut se conformer tellement il semble y en avoir.

Ce qui est autorisé un jour, semble pouvoir être interdit le lendemain. Prends simplement le code du travail, je te laisse t’amuser à compter le nombre d’articles ! Et ce n’est pas le seul texte qui encadre le travail. On peut aussi citer : des pactes internationaux, des conventions de l’OIT, des accords ou décrets…

Il y a un enjeu de conformité pour les entreprises d’autant que le recours à la voie judiciaire pour régler les conflits est fréquent et peut entrainer de réels risques financiers.

Une troisième contrainte qui pèse sur l’entreprise réside dans les nombreuses évolutions sociétales. Les courants sociétaux profonds et les tendances qui les jalonnent constituent par nature un facteur structurant puissant de la vie des entreprises.

Elles ne peuvent pas faire abstraction de ces courants sous risque de perdre des clients qui préfèreront consommer chez les concurrents mais aussi des salariés dans un contexte où passer sa vie professionnelle dans la même entreprise se fait de plus en plus rare.

Et ce n’est pas seulement une question de génération. C’est une question d’évolutions sociétales qui concernent toutes les tranches d’âge. Et de nombreux aspects de la vie. Communication, déplacement, consommation, lien social… Tout y passe.

Ces évolutions touchent alors l’entreprise dans toutes ses facettes, cela va des attentes des clients aux candidats qu’on recrute ! En passant par les salariés. En fait ce qu’il ne faut pas oublier c’est que salariés, candidats ou clients sont avant tout des personnes et des citoyens qui ne laissent pas leurs pensées, leurs attentes ou leurs peurs aux portes de l’entreprise et s’attendent donc à ce que l’entreprise y réponde tout ou partie.

Ces changements resserrent le cadre de contraintes pour les entreprises qui vont chercher à y répondre comme elles peuvent (RSE, marque employeur, entreprise à mission etc.). Allant du greenwashing aux engagements réels, il y en a pour tous les goûts !

Ces évolutions sociétales s’expliquent en partie, par exemple, par l’impact du digital sur nos comportements. Il bouleverse notamment notre rapport à l’expression, aux frontières, au temps et au savoir. Et c’est en cela, entre autres qu’il constitue une opportunité et une contrainte supplémentaire pour nos entreprises.

Mais attention, on vous voit venir. Non le digital n’est pas responsable de tous les maux de la société ! Il s’agit d’outils qui viennent amplifier des comportements existants.

Tu as raison de le préciser, et on n’insistera jamais assez. D’ailleurs le digital est assez ambivalent puisqu’il peut constituer un levier pour faire face aux contraintes précédemment citées, levier de productivité par exemple, en même temps qu’il est un facteur explicatif de ces mêmes contraintes que l’on essaie de surmonter.

Pour s’en convaincre il suffit de regarder le lien entre digital et expérience collaborateur. Le digital bouleverse à la fois notre rapport au monde et donc nos attentes vis-à-vis de l’entreprise et en même temps constitue une des réponses possibles pour fluidifier l’expérience collaborateur.

En fait, le digital est à la fois facteur de transformation et levier pour y répondre. Et en cela, il constitue la quatrième contrainte que nous voulions citer : les entreprises doivent s’emparer du digital en tant que levier de productivité pour faire notamment face à l’enjeu de productivité dont on parlait précédemment.

Mais aussi comprendre les tenants et les aboutissants du digital, parce qu’au-delà de la question purement informatique, le digital entraine une dimension profondément culturelle qu’il convient de bien saisir.

Là encore, les innovations technologiques ne sont pas nouvelles. L’invention de l’imprimerie, de la voiture, en fait toutes les révolutions industrielles sont autant de marqueur de l’importance des innovations technologiques pour les entreprises et la société dans son ensemble. Mais ce qui est différent de ces inventions là c’est le peu de temps qui s’écoule aujourd’hui entre deux inventions majeures.

Enfin, la dernière contrainte que nous voulions citer, même s’il y en a certainement d’autres, et transverse aux quatre premières. C’est l’incertitude. À tout moment, les cartes peuvent être rebattues.

On ne sait pas de quoi demain est fait, rendant alors encore plus difficile les exercices de prospective.

On s’en rend particulièrement compte par phase de crise que ce soit 2008 ou la crise de la Covid. L’incertitude est présente en permanence, la crise est simplement le marqueur : quand la bulle éclate.

Et alors, elle entraine des prises de conscience sur notre place dans le monde, sur la mondialisation, sur l’état de la planète et le besoin de la protéger. Venant alors renforcer les contraintes précédemment citées.

Ah vous voyez bien que le digital n’est pas le seul responsable de nos contraintes et de nos évolutions !

Oui Patrick, tu avais raison. Et cette omniprésence de l’incertitude nous contraint alors à nous préparer à devoir nous adapter en permanence. Pour faire face aux évolutions qu’elles soient imperceptibles, douces ou brutales, locales ou mondiales, l’entreprise doit se mettre en condition.

En fait ce contexte de plus en plus contraignant nous pousse à la fois à être de plus en plus compétitif. Et en même temps à faire preuve de souplesse et d’agilité pour faire face à toute éventualité. Allier productivité et adaptabilité en somme. Un chouette programme qui a de beaux jours devant lui tant la question semble complexe.

En résumé, les entreprises sont confrontées à de nombreuses contraintes : macroéconomiques, réglementaires, sociétales, technologiques et l’incertitude. Si les contraintes ont toujours existé, elles sont de plus en plus pressantes et leur évolution de plus en plus rapide obligent les entreprises à combiner productivité et agilité.

J’ai bon chef ?

Oui tu as bon mais on ne va pas en faire toute une histoire