Le SIRH facteur de maîtrise des risques pour la fonction RH

Dans cet épisode nous allons aborder les raisons pour lesquelles le SIRH constitue un facteur de maîtrise des risques pour la fonction RH.

Dans cet épisode nous allons aborder les raisons pour lesquelles le SIRH constitue un facteur de maîtrise des risques pour la fonction RH.

Certains pourraient être tentés de croire que la notion de risque pour la fonction RH se borne à celui d’une chemise déchirée lors d’un conflit social, oubliant à la fois l’histoire de conflits plus violents où on séquestrait les DRH mais occultant surtout la palette des risques qu’elle doit gérer.

Des risques financiers, rien qu’avec la paie par exemple, aux risques juridiques ou aux risques de non-conformité, en passant par toutes les conséquences potentielles sur un plan humain des erreurs dont elle pourrait être à l’origine, et bien la fonction RH doit gérer de nombreux risques sur de nombreux plans.

Et de plus en plus ! tant les obligations légales ou de conformité sont de plus en plus complexes et pressantes avec la “judiciarisation” de la société, l’inflation des normes etc. Alors dans cette perspective, en quoi le SIRH peut-il aider la fonction à maîtriser ces risques ? C’est quoi l’histoire ?

La maîtrise des risques en l’occurrence ça commence par la qualité des informations dont on dispose, de l’interprétation que l’on en fait et des décisions qui en résultent. Prends l’exemple des risques liés à la sécurité au travail. Leur maîtrise suppose d’abord une connaissance approfondie de la réalité des conditions de travail, des accidents du travail, de leurs causes, leur fréquence, leur gravité etc. pour prendre des décisions pertinentes.

Le point de départ c’est bien souvent en effet la maîtrise de l’information dont le SIRH est une des clés essentielles, mais ça c’est un autre sujet. En revanche, le SIRH en tant que tel, au-delà de ce rôle clé dans la maîtrise de l’information, joue aussi un rôle dans la maîtrise des risques pour la fonction RH.

La première dimension qu’on peut ici souligner c’est la maîtrise des processus qu’il est supposé permettre et notamment le fait que les automatisations sur lesquelles il s’appuie réduisent par nature les risques d’erreurs humaines.

Digitaliser des processus en l’occurrence revêt deux aspects qui contribuent à maîtriser les risques. D’abord, l’automatisation d’un certain nombre d’actions comme tu l’évoques et qui réduisent les interventions humaines mais également la standardisation des processus, qui, lorsqu’elle est bien pensée, contribue à pérenniser la qualité de ce qu’ils délivrent.

Et cette pérennisation contribue aussi à mieux maîtriser les risques. Le SIRH aide en effet la fonction RH à maîtriser ses risques par la qualité de traitement des processus RH qu’il doit apporter.

C’est aussi potentiellement les apports de l’intelligence artificielle par exemple, ce qui est une forme d’automatisation. Par exemple, des contrôles de paie automatisés pour réduire les risques d’erreur ou des alertes pour inviter un expert à aller creuser telle ou telle situation.

Un SIRH constitué d’applications performantes offre en effet aussi tout un arsenal de fonctionnalités qui permettent aux praticiens de mieux travailler, ce qui là aussi, réduit les risques liés à leur activité. Des indicateurs, des alertes, des processus guidés, etc.

Le SIRH enfin, par cette informatisation des processus que tu évoquais, c’est aussi la possibilité de documenter, tracer et historiser les actes de gestion, voire le cas échéant d’y apporter un contrôle par des tiers par exemple pour les sécuriser, ce qui concourt là aussi à une meilleure maîtrise des risques au global.

C’est une source de meilleure maîtrise de ce que l’on fait, qui permet aussi de mieux identifier et cibler les zones d’amélioration, qui, le cas échéant permet d’avoir des éléments opposables à des tiers plutôt qu’un flou artistique qui expose trop, bref un ensemble de leviers de maîtrise.

En résumé, le SIRH aide la fonction RH à maîtriser ses risques pour 3 raisons. 1 parce qu’il constitue le socle de l’information RH, 2 parce que les automatisations limite les risques d’erreurs humaines et 3 parce qu’il trace, documente et historise les actes de gestion, ce qui contribue à les sécuriser.

J’ai raison cheffe ?

Oui tu as raison mais on ne va pas en faire toute une histoire !