Rémunération : quelques précisions

Dans cet épisode nous allons introduire quelques concepts pour mieux comprendre la notion de rémunération.

Dans cet épisode, nous allons introduire quelques concepts pour mieux comprendre la rémunération.

Salaire, rémunération, rétribution, prime, avantage en nature, variable, bonus, … C’est vrai qu’on s’y perd un peu. Ces mots font partie du vocabulaire courant mais leur définition n’est pas toujours très claire.

Et pourtant ces mots ont un sens au regard des pratiques professionnelles, et il est important de savoir de quoi l’on parle lorsqu’on parle de rémunération. Alors c’est quoi l’histoire ?

Ce qu’il faut comprendre pour commencer c’est que le travail en entreprise est en fait un échange. Le collaborateur apporte quelque chose à l’entreprise par son travail, par ce qu’il fait, il contribue au projet de l’entreprise. Il apporte sa contribution.

Et en échange de cette contribution, l’entreprise le rétribue. L’ensemble des profits ou avantages que le collaborateur reçoit pour la contribution apportée s’appelle « rétribution ».

On parle alors d’équilibre contribution / rétribution.

Cette rétribution permet de reconnaitre la contribution du salarié. On peut donc aussi parler de reconnaissance. Mais que l’on emploie le terme rétribution ou reconnaissance, peu importe, ce qu’il faut avoir en tête c’est qu’elle peut prendre plusieurs formes. Et pas seulement financière.

Tout à fait, la reconnaissance peut être matérielle ou immatérielle.

Des exemples de reconnaissance immatérielle seraient la valorisation par les pairs, la qualité des relations au travail… mais c’est un autre sujet.

Tu as raison, concentrons-nous sur la reconnaissance matérielle. Cette reconnaissance matérielle, en langage RH, est désignée par le terme « rémunération globale » qui désigne tous les éléments matériels qui ont une valeur pour le collaborateur et un coût pour l’entreprise.

S’il est d’usage de classer les éléments de rémunération globale en fonction de leur caractéristiques objectives comme dans la pyramide de Donnadieu, nous préférons les décomposer en fonction de l’apport pour le salarié. Ils sont de trois ordres.

Le premier c’est ce qui permet au salarié de consommer, comme par exemple son salaire, des primes… mais aussi des dépenses qu’il ne fait plus comme des avantages en nature – voiture de fonction, appartement de fonction, ticket restaurant…

Ensuite, le deuxième élément de la rémunération globale c’est ce qui permet au salarié d’épargner (c’est-à-dire de consommer demain) et là on retrouve des éléments comme la participation, l’abondement au plan d’épargne entreprise voire les stock options.

Et enfin, on a ce qui lui permet de se protéger d’une perte de cette rémunération en cas d’aléas. Et là on peut citer la mutuelle, la retraite, prévoyance etc.

En résumé, la rétribution de la contribution d’un salarié n’est pas seulement financière. Deux grandes notions se dégagent : ce qui relève de la reconnaissance morale et ce qui relève de la récompense financière. Et cette récompense financière peut se regrouper derrière le terme de rémunération globale qui est de 3 ordres : ce qui permet au salarié de consommer, d’épargner et de se protéger.

J’ai bon cheffe ?

C’est bon mais on va pas en faire toute une histoire.