Leadership: faire envie ou donner envie ?

Dans cet épisode nous avons envie, non pas de vous faire envie, mais de vous donner envie. Un épisode sur le leadership partagé.

Retranscription de l’épisode

Dans cet épisode nous avons envie, non pas de vous faire envie, mais de vous donner envie.

Nous allons vous parler de celles et ceux qui inspirent les autres parce qu’elles ou ils croient dans leur projet, le portent avec passion et ont la capacité de transmettre cette envie.

On pourrait ici alors parler de charisme, non pas du charisme qui permet d’exercer une fascination sur les autres et ainsi de les asservir, mais bien du charisme qui inspire et donne envie. Alors si vous en avez envie… C’est quoi l’histoire ?

Ce charisme relève au fond d’une double nécessité. La première c’est que les projets doivent être incarnés, par des personnes, en chair et en os. Ces personnes, de préférence issues de la communauté qui par conséquent les reconnaît, donnent en quelque sorte vie au projet.

C’est ce qu’on appelle des leaders. Ils portent, ils incarnent et représentent le projet. Et ils ont les capacités de le transmettre.

Tout à fait, incarner le projet ne suffit pas. Le soleil ne suffit pas. Encore faut-il le transmettre et notamment en faire la pédagogie. Cette capacité de transmission, c’est la deuxième nécessité : le mot « charisme » marque aussi l’idée de séduction, une forme de séduction qui entraîne les autres, celle qui vient du discours, pédagogique et ancré dans le réel, dans lequel les leaders doivent croire sincèrement.

Mais d’ailleurs, ces leaders dont nous parlons, ne sont pas uniquement celles et ceux qui dirigent ou décident. Chacun à son niveau, sur son périmètre de responsabilité peut porter avec envie et passion le projet dans lequel il ou elle s’est investi.e.

Oui, le leadership est une dimension essentielle pour tout manager, parce qu’être au-dessus des autres est une obligation d’exemplarité de plus. Mais toute personne peut faire preuve d’exemplarité en servant l’intérêt du Bien Commun et les valeurs qui le sous-tendent.

C’est ce que Mintzberg appelle « le leadership partagé » ou « communityship », c’est peut-être aussi ce que d’autres dénomment des ambassadeurs ! Toutes et tous leaders et c’est une exigence de plus quand on manage.

Mais pour cela, il faudrait peut-être se débarrasser du culte de l’individu au profit de l’idée de « talent collectif » au service du bien commun. Ce que nous disons, c’est qu’il n’est pas question de se contenter de quelques leaders qui imposent leur vision, qui galvanisent les troupes lors de grands événements.

Pour provoquer un peu la dictature éclairée c’est bien mais la lumière ne dure jamais longtemps. Le sentiment de toute-puissance arrive vite. C’est pour cela qu’on a besoin de fous du roi, pour que le roi ne devienne pas fou. Alors il faut aussi compter sur toutes et tous, la force d’engagement de toutes celles et ceux qui font corps avec ce qu’ils font, s’investissent pour le bien commun, le transmettent avec passion et font de leur mieux pour être exemplaires dans leurs comportements.

En résumé, le leadership moderne n’est pas celui qui fait envie mais bien celui qui donne envie. Passer d’une représentation du leadership centrée sur une seule élite à une qualité à développer dans tout le corps social. Celle d’inspirer les autres en étant force d’exemple par sa capacité à incarner le bien commun et les valeurs.

J’ai bon chef ?

Oui tu as bon cheffe, mais on ne va pas en faire toute une histoire !