Favoriser la coopération

Dans cet épisode nous allons parler de coopération et des actions à mener pour la favoriser au sein d’une équipe.

Dans cet épisode nous allons parler de coopération et des actions à mener pour la favoriser au sein d’une équipe.

Collaborer ! Collaborer pour être plus efficace, collaborer pour être plus créatif, collaborer pour être agile, faire preuve d’intelligence collective. Bref collaborer est devenu une injonction péremptoire nous faisant finalement oublier que ce que l’on cherche ce n’est pas à collaborer mais à coopérer, c’est-à-dire à faire œuvre ensemble.

Et surtout, ces injonctions nous présentent collaboration et coopération comme des moyens. Coopérer, et tout ira mieux. Mais précisément, c’est la coopération le problème. Nous avons besoin de coopérer mais nous ne savons pas le faire.

Alors la vraie question n’est finalement pas pour quoi mais comment coopérer, c’est quoi l’histoire ?

Si collaborer c’est faire un effort ensemble, coopérer désigne le fait de réaliser une œuvre ensemble. Cela suppose donc non seulement de travailler, ensemble mais surtout dans une direction commune pour un projet collectif en d’autres termes pour un bien commun.

Et alors, forcément, pour favoriser la coopération au sein de son équipe il faut nécessairement porter ce projet collectif. C’est-à-dire comprendre la feuille de route stratégique, la partager avec son équipe, l’expliquer. Bref, faire la pédagogie du projet, c’est d’ailleurs un des aspects du management, cette pédagogie, mais c’est un autre sujet.

D’ailleurs, porter le projet de l’entreprise au sein d’une équipe, consiste entre autres à expliquer en quoi la contribution de l’équipe s’inscrit dans la perspective de cette feuille de route. Et si elle ne s’y inscrit pas, peut-être est-ce parce que l’on se trompe de route. Et plutôt continuer de se perdre, peut-être vaut-il mieux s’arrêter un instant et retrouver son chemin.

Porter le projet, ne consiste d’ailleurs pas uniquement à expliquer ce projet, une fois, au début de l’année. Porter le projet, c’est l’incarner, au quotidien. Cela nécessite de faire le lien, régulièrement, entre ce qui est fait au sein de l’équipe et ce projet d’entreprise, partager l’état d’avancement, pour que collectivement nous sachions où nous en sommes, ce qu’il reste à faire et comment y contribuer.

Tout à fait, et ce que tu dis renvoie d’ailleurs au 2ème axe : définir un cadre de responsabilités clair et aligné sur le projet.

Donnons un exemple concret et prenons la définition des objectifs individuels des membres de l’équipe. Porter le projet ici signifie décliner la feuille de route en objectif pour l’équipe, puis en objectif pour chacun des membres de l’équipe et s’assurer que ces objectifs soient alignés, c’est-à-dire cohérents, ce qui renvoie à la question de l’organisation du travail mais c’est un autre sujet.

Et il n’y a rien de pire que les objectifs contradictoires pour tuer dans l’œuf tout espoir de coopération. Imaginons que vous êtes en charge d’organiser un événement prospect/client et on vous a donné comme objectif le nombre de participants mais aucun objectif sur la finalité, à savoir convaincre des prospects. A vouloir suivre l’objectif du nombre, vous risquez d’inviter des clients mécontents qui ne seront certainement pas vos meilleurs ambassadeurs. Autant dire que cela ne favorise pas la « coopération ».

Donner un cadre de responsabilités clair, c’est évidemment donner des objectifs individuels, bien sûr. Mais ça ne peut pas se limiter à cela. C’est aussi expliciter les marges de manœuvre, le degré de responsabilité, la zone d’autonomie de la personne. En un mot, déléguer ! Mais c’est un autre sujet.

Le troisième axe, qui découle de celui-ci consiste à organiser le fonctionnement du collectif.

Effectivement, c’est bien de donner un cadre de responsabilité à chacun et des objectifs individuels, mais il y a forcément des zones de recouvrement, des besoins de partage d’information, des interdépendances des membres de l’équipe et de leurs activités.

C’est pourquoi, mettre en place des rites et des rythmes, en cohérence avec ce que l’on veut et doit faire est essentiel pour assurer ce fonctionnement.

Et ça ne veut pas dire tous s’assoir autour d’une table et tout faire ensemble. Chacun a bien sa zone de responsabilité mais il y a des moments, gravés dans les agendas de l’équipe, où nous remettons en commun. Chacun partage son avancée, ce qui est fait, ce qu’il reste à faire, les décisions prises sur son périmètre mais qui peut impacter le périmètre du voisin.

Ça peut être également l’occasion de partager sur les difficultés rencontrées, et ainsi favoriser l’entraide au sein du collectif. Mais cela ne peut fonctionner que si la confiance est établie, mais ça c’est un autre sujet.

Enfin le dernier axe c’est celui de l’engagement des personnes. Pour coopérer, il faut que chacun des membres de l’équipe ait envie de le faire. Il faut qu’ils en tirent eux-mêmes un bénéfice. Une sorte de retour sur investissement. Il ne peut pas y avoir coopération sans envie de coopérer. Et cela renvoie aux notions de reconnaissance, de motivation, d’engagement, mais c’est un autre sujet.

En résumé, 4 leviers sont essentiels pour favoriser la coopération au sein d’une équipe. 1. Porter et faire vivre le projet collectif. 2. Définir des cadres de responsabilités clairs et alignés avec le projet 3. Définir des modes de fonctionnement et 4. Favoriser l’engagement. En fait favoriser la coopération renvoie aux fondamentaux du management mais c’est un autre sujet.

J’ai bon cheffe ?

Oui tu as bon, mais on ne va pas en faire toute une histoire.