Marque employeur : attirer et retenir
Dans cet épisode nous allons parler de marque employeur et plus précisément nous questionner sur ce qui attire et permet de retenir les personnes.
Dans cet épisode nous allons parler de marque employeur et plus précisément nous questionner sur ce qui attire et permet de retenir les personnes.
Il faut réenchanter l’entreprise, montrer aux candidats qu’on va les bichonner, qu’on a une équipe top cool, une ambiance super fun, c’est ça ce que veulent les jeunes aujourd’hui. Il faut donner du sens et les faire rêver ! À moins que… au final… il n’y ait que le salaire qui compte. Combien ? C’est ça qui intéresse les jeunes aujourd’hui ? Ils ne s’engagent plus dans rien de toute façon.
Euh bah Mahé ? Ça va oui ? J’aimerais bien savoir déjà de quels jeunes tu parles ? Ils sont tops les jeunes ! Hey tu te rappelles que tu as 25 ans ? C’est quoi ce discours de vieux con ? Sans aucune nuance, qui surfe sur les modes et les peurs, les tendances et les fantasmes ? Moi qui croyais qu’avec Story RH on ne racontait pas d’histoires…
C’est vrai, tu as raison grand chef à plumes, excuse-moi je reprends mes esprits ! Entre marque employeur, expérience employé, rétention des talents, sans se demander qui sont réellement les talents d’ailleurs, marketing RH le pink et le green washing deviennent vite du brainwashing pour quiconque s’y intéresse de près ou de loin… marque employeur, attirer et retenir, c’est quoi l’histoire ?
Un mot rapide pour cadrer les choses tant il y aurait à dire ! Ici nous ne débattrons pas de l’expression « talent », souvent accolée à l’envie de les « attirer et les retenir »… on ne se demandera pas non plus s’il faut le faire à tout prix. Dans ce podcast, on se concentre sur ce qu’il faut faire si on souhaite attirer et retenir les personnes dans notre entreprise.
Et avant de jeter la pierre aux jeunes générations qui ne s’intéresseraient à rien et ne s’engageraient dans rien, peut-être faut-il aussi balayer devant sa propre porte et se demander ce qu’est notre responsabilité en tant qu’entreprise.
Avant de retenir les gens, il faut qu’ils viennent donc il faut les attirer. Et on n’attire pas les mouches avec du vinaigre ! Attirer quelqu’un cela repose sur l’idée qu’il se fait a priori de ce qu’il a à gagner à venir… « L’idée que l’on se fait a priori » arrêtons-nous un instant sur ce point tant il est révélateur de l’ampleur du sujet.
C’est une idée, elle repose donc sur un sentiment, une impression, un « feeling ». Ce n’est donc pas objectif ou mesurable. Ça repose sur des choses factuelles… ou pas.
Des éléments que nous avons récoltés à droite à gauche.
Et tout constitue une source d’information, du voisin qui a son cousin dont la femme travaille dans la boîte, au commentaire lu sur internet en passant par l’impression que l’on se fait lors du processus de recrutement etc. Notre décision de rejoindre telle ou telle entreprise repose sur cette impression aussi parcellaire, imparfaite et subjective soit-elle.
L’herbe est-elle plus verte dans le pré d’à côté ? L’est-elle suffisamment pour que j’ai envie de sauter la clôture ? En l’occurrence ce qui me ferait sauter le pas, c’est tout ce que j’imagine a priori que l’entreprise peut m’offrir. En quoi et comment elle répond à mes leviers de motivations.
On le sait, les motivations sont nombreuses et complexes, elles sont internes et externes. Ce qui motive quelqu’un à nous rejoindre doit donc être pensé comme un tout, un ensemble global qui fait qu’à un moment la balance de tous les facteurs de motivation penche en notre faveur. On peut voir cela en 3 points clés.
Le premier c’est le projet dont l’entreprise est porteuse. Pour donner envie, il faut commencer par avoir une mission et une ambition qui attirent et inspirent. Dans quelle aventure collective est-ce que je m’embarque ? Est-ce que cela donne sens aux efforts que je vais consentir au quotidien ? Quelles valeurs nous guident pour affronter les moments difficiles qu’on traversera ensemble ?
Mais aussi, et c’est notre deuxième point : quelles marges de manœuvre et quels moyens seront à ma disposition pour apporter ma pierre à l’édifice ? Parce que s’engager pour une ambition collective c’est bien mais si je suis pieds et poings liés, on va aller nulle part et je vais finir par m’essouffler.
Et enfin, la reconnaissance. C’est notre troisième point.
Ahhh, enfin, ils vont parler de pognon ! Parce qu’attirer les gens avec un belle aventure, de l’autonomie mais où on te paye au lance-pierre ou en monnaie de singe ça sent la start up qui va se planter ça !
C’est sûr qu’on préfère tous être payés pour ce qu’on fait plutôt que de ne pas l’être. Et on a tous besoin d’un minimum d’argent pour vivre ! Donc bien sûr le salaire est un des leviers de reconnaissance au sens large.
Mais la reconnaissance en effet ce n’est pas uniquement le salaire : j’ai aussi besoin d’être reconnu pour ce que je suis en tant que personne, pour les efforts que je consens, bref pour ce qui relève d’une forme de reconnaissance morale. Parfois même un bravo et un merci pour simplifier.
Si on simplifie oui, mais le sujet est beaucoup plus vaste que cela. Ça suppose une vraie politique de reconnaissance, une ambiance de travail agréable, des relations saines, une vraie reconnaissance de la diversité…
Tu as raison, mais revenons au cœur de notre sujet. Attirer et retenir. Si on comprend que l’on attire les personnes avec l’idée qu’elles se font a priori de ce qu’on a à leur offrir on les retient en leur prouvant qu’elles ne se sont pas trompées. Il faut à tout prix éviter l’effet « maison témoin » où ce qu’on te livre est bien loin de la promesse !
J’imagine que l’herbe est plus verte à côté, je saute la clôture, et paf… c’est du foin pourri ! Bah je suis un peu déçue.
Merci pour l’image Mahé ! Mais oui c’est ça. Et ça repose sur 1 mot clé : la cohérence. D’où l’importance du discours de preuve quand on attire.
Raconter son histoire, celle de l’entreprise, ses valeurs et son projet, sans pour autant raconter des histoires !
Et cette histoire-là, on est bien placé pour la raconter.
Il ne suffit pas de dire qu’on a une ambition mais se donner les moyens de l’atteindre, il ne suffit pas de se dire « sustainable » mais de prouver au quotidien que l’on agit concrètement, il ne suffit pas de dire « que l’humain est vraiment au cœur chez… »
Oui Mahé ne t’énerve pas on a compris ! Dire ce que l’on fait, pourquoi, comment… et surtout … le faire ! Vraiment. Et au-delà du projet et des intentions, des valeurs et de la culture, cela repose aussi sur de vraies politiques RH qui encadrent pour permettre à toutes ces jolies intentions de se concrétiser dans les faits.
En résumé, attirer repose sur l’idée que les gens se feront a priori que votre entreprise satisfera leurs attentes et les retenir suppose que vous teniez la promesse dans les faits. Pour cela, il faut penser la motivation de manière globale en se questionnant sur ce qu’on a à offrir mais aussi veiller, au quotidien à ce que la promesse soit tenue, sur tous les plans.
J’ai bon cheffe ?
Oui tu as bon mais on ne va pas en faire toute une histoire