Le schéma directeur SIRH, c’est quoi et comment fait-on ?
Dans cet épisode, nous allons définir ce qu’est un schéma directeur SIRH et la manière de le concevoir.
Dans cet épisode, nous allons définir ce qu’est un schéma directeur SIRH et la manière de le concevoir.
Mais c’est pourtant simple non ? Un SIRH, il suffit de remplacer ce que l’on a par la dernière et meilleure solution du marché et hop le tour est joué ! On est alors à la pointe de la modernité avec un employee digital experience au top !
Bah oui il suffit d’écouter les discours des vendeurs et Ô miracle tout va soudainement pour le mieux dans le meilleur des mondes digitaux. Sauf que dans la vraie vie, IRL in real life, ce n’est pas aussi simple que ça.
Et oui, d’abord on ne fait pas table rase du passé aussi facilement, et il faut ensuite avoir une idée de ce vers quoi on va. Bref, le SIRH c’est un ensemble d’applicatifs qu’il faut faire vivre, qu’il faut urbaniser. Alors un schéma directeur SIRH, ça marche comment, c’est quoi l’histoire ?
Commençons par une définition simple. Le schéma directeur, qu’il s’agisse du SIRH ou d’un autre domaine informatique, c’est le plan de route sur plusieurs années qui encadre l’évolution d’un système d’information.
En d’autres termes, c’est un document de référence qui définit ce vers quoi on va en termes d’architecture cible, de propriété de système et de types d’applicatifs et qui formalise l’ordre de marche pour y parvenir, de manière à fournir un cadre de référence aux projets et décisions SIRH, évidemment le tout dans un cadre budgétaire maîtrisé, avec des plannings et des retours sur investissements attendus.
Oui, le schéma directeur définit la cible applicative à horizon 2 ou 3 ans et la feuille de route associée pour l’atteindre, et ce, évidemment, de manière à soutenir la politique RH de l’entreprise. Cela permet d’avoir une vue globale du système d’information, de ses caractéristiques, de son évolution pour répondre aux besoins de la politique RH.
Et cela permet aussi d’avoir une vue claire des principaux investissements et plan d’actions nécessaires à sa mise en œuvre et donc des projets qu’il faudra mener.
Et si on veut bien en comprendre la substantifique moelle, il ne faut pas se contenter de décrire le résultat final – la cible et le plan de route pour y arriver – mais bien faire la pédagogie de ce qui y a conduit, pour que tous ceux qui auront à se référer au schéma directeur en comprennent le sens.
Et le point de départ c’est naturellement la politique RH que l’on mène et le rôle que joue le SIRH dans cette politique, un peu comme un bras armé de la politique RH.
Mais alors comment conçoit-t-on ce schéma directeur ? On commence donc bien par la politique RH, ce qu’on veut faire et le rôle qu’on attend du SIRH ? C’est ça ?
Oui et on traduit cette politique RH en propriétés clés du SIRH pour être certain qu’on n’insulte pas l’avenir et que les invariants de notre politique, c’est-à-dire ce qui n’est pas négociable, sont bien soutenus par les caractéristiques fondamentales de notre SIRH et pas l’inverse !
Oui c’est certain que si l’on choisit par exemple d’accorder une très grande autonomie aux filiales, il faudra éviter de définir une cible de SIRH qui ne lui laisse pas de place avec un système très top down, centralisateur, normatif ne laissant pas de souplesse locale.
C’est un bon exemple oui mais il y a souvent des besoins antagonistes à satisfaire et cette première question, qui relève de la cohérence entre la politique RH et les propriétés du SIRH, est alors absolument essentielle.
Une fois ces grandes lignes d’ordre politique tracées, on fait évidemment un état des lieux et un diagnostic du SIRH actuel. En gros, on fait une analyse des forces et faiblesses du SIRH actuel au regard de sa capacité à répondre à ces enjeux dans des conditions de qualité, coûts & délais conformes aux attentes. Dit en d’autres termes, ce qu’il faudrait corriger ou améliorer dans l’idéal.
Et on détermine ensuite le champ de ce qu’il est possible de faire pour y répondre. Il y a ce qu’il faudrait faire dans l’idéal mais aussi ce qu’il est possible de faire concrètement. En d’autres termes on identifie plusieurs scenarii possibles qu’on analyse pour choisir in fine celui qui nous semblera le plus à même de répondre à nos enjeux.
Et c’est ce scenario choisi qui fera l’objet d’une feuille de route détaillée. En d’autres termes, la stratégie SIRH qu’on a retenue et qui doit nous conduire vers l’architecture, la cible applicative que nous estimons la meilleure dans notre cas.
Et c’est alors qu’on décline très concrètement cette feuille de route avec une stratégie de déploiement, des projets avec des budgets et des plannings, les difficultés à anticiper, l’accompagnement que cela demandera etc.
Et cette feuille de route constituera le guide de nos décisions et actions pour la période à venir, ce qui conduira à lancer des projets, à mener des appels d’offres, etc. Cela constituera aussi la référence qui nous permettra de faire des arbitrages en cours de route quand un événement imprévu arrivera.
En résumé, un schéma directeur correspond à une feuille de route qui guide et encadre l’urbanisation du SIRH sur une période donnée. Il a pour principale finalité de définir une cible applicative à horizon 2 ou 3 ans et un plan de route associé pour l’atteindre.
J’ai bon cheffe ?
Oui tu as bon mais on ne va pas en faire toute une histoire