3 orientations pour favoriser l’engagement
Dans cet épisode nous parlons d’engagement et suggérons des pistes pour le favoriser
Retranscription de l’épisode
Dans cet épisode nous allons vous parler d’engagement et suggérer des pistes pour le favoriser
L’engagement est une notion complexe qui renvoie à d’autres comme la motivation, la satisfaction au travail ou encore l’implication… Des études existent pour montrer tout et son contraire : d’aucun vont prouver le désengagement des salarié·es vis-à-vis de l’entreprise, là où d’autres démontreront que les personnes sont impliquées dans leur travail.
C’est vrai qu’avec toutes ces études on ne sait plus où donner de la tête. Ce qui est sûr c’est que l’engagement de toutes et tous est nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise et même à son succès. Alors comment favoriser cet engagement ? C’est quoi l’histoire ?
En effet, l’engagement est une clé essentielle du travail en collectif. Sans engagement, l’individualisme qui conduirait à ne s’intéresser qu’à ses intérêts propres sans se préoccuper du bien commun, empêche toute possibilité de coopération.
Mais donc là ce que nous disons, c’est que l’entreprise a besoin, non pas d’individualistes qui s’intéressent à leur nombril, mais de personnes qui s’impliquent, de bonne volonté, avec envie dans ce qu’ils font, ce pourquoi ils sont là.
C’est exactement ça, cet engagement affectif dont tu parles s’apparente à un sentiment d’appartenance qui repose sur 2 dimensions : l’adhésion au projet et aux valeurs d’une part et l’envie d’y apporter sa contribution d’autre part.
Et donc ça renvoie bien à la notion de coopération qui consiste à inscrire son action individuelle dans une perspective commune. Sans cette envie de contribuer personnellement au bien commun, sans engagement donc, la coopération n’est pas possible.
L’enjeu de l’engagement au regard de la problématique de coopération impose alors aux entreprises de travailler dans trois directions. Tout d’abord, il est primordial de restaurer le sens, c’est-à-dire restaurer le projet de l’entreprise comme bien commun afin que l’entreprise ne soit pas un espace de rencontre d’intérêts particuliers mais bien une communauté d’intérêts.
Adhérer au projet de l’entreprise, en tant que discours est une chose, mais il faut que l’expérience vécue au quotidien ne bafoue pas régulièrement ce projet, ces valeurs. Il est donc nécessaire de restaurer la cohérence entre le dire et le faire, entre le discours et les faits.
Tu as raison, et c’est le deuxième axe ! Si le projet de l’entreprise n’est que discours de façade, c’est la sincérité même de celles et ceux qui dirigent qui est remise en cause et cela altère en profondeur la confiance. Or, sans confiance il ne peut y avoir de coopération. Il est donc fondamental de traquer toutes les incohérences que l’entreprise peut produire.
Et pour cela, il est important d’être cohérent avec toutes les parties prenantes de l’entreprise. Par exemple, il n’est pas possible d’afficher des valeurs marketing à ses clients si la réalité éprouvée par les salariés en interne est tout autre. Ces incohérences engendrent de réelles frustrations et nuisent de facto au bon fonctionnement de l’entreprise.
Et enfin, le dernier axe relève du travail en collectif. Restaurer la cohésion est essentiel pour comprendre que c’est ensemble que nous parviendrons à mener à bien le projet. Il est nécessaire, dans toute forme de coopération de prendre en compte l’intérêt de l’Autre.
Prenons l’exemple des politiques de rémunération qui illustrent les excès de l’hyper-individualisation, et mène parfois dans leurs extrêmes à des antagonismes forts entre ce que je devrais faire pour le bien commun et ce que je devrais faire pour assurer mes intérêts particuliers, ma prime, mon bonus de fin d’année … Qui n’a pas vu une fois dans sa vie une décision collective prise en réalité pour la sauvegarde d’un seul intérêt particulier ?
Il est donc nécessaire de corriger ces excès pour joindre tous les intérêts particuliers et celui du bien commun dans l’ensemble des politiques de reconnaissance. L’objectif étant de développer le sentiment d’appartenance à cette communauté d’intérêt que nous évoquions tout à l’heure. Ici les thèmes d’équité et d’exemplarité prennent une place importante dans cette réflexion. Mais c’est un autre sujet.
En résumé, l’entreprise a besoin de personnes qui coopèrent activement pour l’intérêt du bien commun. L’engagement de chaque personne est essentiel pour rendre possible cette coopération. Cela demande aux entreprises de travailler sur trois axes : le sens, la cohérence et la cohésion.
J’ai bon chef ?
Oui tu as bon cheffe, mais on ne va pas en faire toute une histoire !