Les 4 conséquences du digital

Dans cet épisode nous décrivons les 4 grandes conséquences de la démocratisation du digital sur notre société et plus particulièrement nos entreprises

Dans cet épisode nous allons vous parler des conséquences de la démocratisation du digital sur notre société et plus particulièrement nos entreprises.

Si le digital n’est pas le seul facteur de transformation de notre environnement, on peut néanmoins avoir l’impression que le digital transforme tout : nos usages, notre manière de voir le monde, notre rapport aux autres – dans la société civile comme dans la vie des affaires.

Oui et chacune et chacun d’entre nous le vivons dans notre vie quotidienne. Pour essayer de cerner les conséquences sur nos entreprises, il est alors intéressant de se demander ce que le digital transforme vraiment. Quels sont les effets du digital ? C’est quoi l’histoire ?

Le digital a 4 conséquences.

La première conséquence du digital réside dans l’évolution de notre rapport à l’expression. C’est devenu naturel pour tout le monde de s’exprimer sur plein de sujets, de donner son avis. Et une fois que l’on donne la parole aux gens, il n’est plus possible de la retirer.

En cela, le digital a conduit à une évolution sociétale où l’avis compte plus que le savoir. On est passé d’une société du « read only » (lire seulement) à une société du « share & write » (partager et écrire).

Les réseaux sociaux sont l’illustration flagrante de cette évolution de notre rapport à la notion d’expression.

La deuxième conséquence du digital concerne la notion de frontières. Tout d’abord sur les frontières physiques : on ne travaille plus uniquement dans les murs de l’entreprise avec le développement du nomadisme, le travail à distance : on ne va plus travailler au bureau, on emmène son bureau avec soi.

Mais l’impact sur les frontières va plus loin. Il s’agit aussi des frontières immatérielles. La question des informations est révélatrice : Si les entreprises avant étaient un lieu étanche et pouvaient contrôler les informations sortantes, ce n’est plus le cas. Les informations circulent.

Tu as raison, les frontières statutaires également. La frontière entre ceux qui sont salariés de l’entreprise et ceux qui ne le sont pas est également de plus en plus poreuse. Au sein d’une même entreprise peuvent cohabiter de nombreux types de contrats : permanents ou temporaires, salariés, stagiaires, indépendants, consultants, salariés détachés… Et le digital, en favorisant le travail à distance notamment, a aidé au recours aux free-lance, aux indépendants…

Donc avec le digital, ce n’est pas seulement notre rapport aux frontières géographiques qui évoluent mais toutes les natures de frontières qui volent en éclat. L’entreprise ne contrôle plus vraiment – plus comme avant en tous cas – ses rapports et ses échanges entre son monde du dedans et le monde du dehors. Les frontières sont devenues poreuses et mouvantes.

La troisième conséquence du digital est très connue. C’est l’évolution de notre rapport au temps. Entrainant le zapping, l’immédiateté… Il n’est pas nécessaire ici de s’étendre sur le sujet.

La quatrième conséquence du digital c’est la modification de notre rapport à la notion de savoir. Désormais avec les ressources dont nous disposons (et notamment grace à la démocratisation du digital et l’instantanéité qu’il permet) l’accès aux savoirs explicites est facilité. Plus besoin de connaître par cœur les textes de lois, les théorèmes, les citations des grands auteurs… puisque nous pouvons retrouver tout cela en quelques clics, en une poignée de secondes. Le savoir est dans nos mains.

C’est finalement drôle de se dire que le savoir est dans notre main alors qu’on parle de … digital … Bon OK je sors. Oui tu as raison le savoir est dans notre main enfin à portée de main dans notre smartphone ! mais attention. Ce qui est dans notre main, ou plutôt dans notre c’est une forme de savoir, à savoir, pour ne pas jouer sur les mots, la donnée voire l’information. Mais ce n’est pas l’intelligence. Si on a aujourd’hui moins besoin d’apprendre, de connaitre un grand nombre d’informations nous avons tout de même besoin de comprendre. Développer des nouvelles capacités de discernement, d’esprit critique.

Ici l’exemple des fake news est révélateur. On a accès a beaucoup d’informations, en temps réel, en instantané. Mais ces informations ne sont pas qualifiées. Charge à nous de séparer le vrai du faux, l’utile de l’inutile, le sérieux du superflu. Le digital déplace ainsi l’enjeu de l’apprentissage vers celui de la compréhension.

En résumé, le digital bouleverse notre rapport à 4 notions. Le digital bouleverse notre rapport à l’expression, aux frontières, au temps et au savoir.

J’ai bon chef ?

Oui, tu as bon. Mais on ne va pas en faire tout une histoire !