Collaborer ou coopérer ?

Dans cette épisode nous expliquons la différence entre collaborer et coopérer

Dans cet épisode nous allons expliquer la différence entre coopérer et collaborer.

C’est vrai qu’il n’est pas rare d’entendre que la solution aux enjeux de transformation de nos entreprises, c’est la coopération. Ce n’est pas vrai. C’est même précisément l’inverse puisque la coopération c’est le problème : nous ne savons pas coopérer.

Pourtant dans le même temps, l’industrie informatique nous vante les outils collaboratifs, mettant en avant leur capacité à travailler de façon plus transversale et avec plus d’agilité collective.

Alors qu’en est-il ? collaborer et coopérer, est-ce la même chose, c’est quoi la différence ? C’est quoi l’histoire ?

Vous avez certainement comme moi entendu quelqu’un vous dire que le travail est une souffrance parce que ça vient du mot latin tripalium qui signifie instrument de torture.

Pourtant il y a d’autres mots en latin comme labor qui veut dire effort (et qui a donné en anglais labor qui veut dire travail) et opus qui veut dire l’œuvre.

Oui et donc l’enjeu c’est de remettre les choses dans le bon ordre. Travailler c’est faire un effort, et faire un effort ça fait mal.

Commençons donc par labor en effet. Ne dit-on pas de quelqu’un qu’il est laborieux ? Par conséquent plusieurs personnes qui font un effort ensemble, collaborent. 2 bœufs qui tirent sur la même corde, chacun dans un sens opposé, collaborent mais ils ne coopèrent pas.

Oui et donc soit on trouve quelque chose qui donne sens à l’effort que l’on produit et dans ce cas ça renvoie à l’opus, l’œuvre, la réalisation. Coopérer c’est faire œuvre ensemble.

Soit on ne trouve rien qui donne sens à cet effort, il ne reste que ce qui fait mal, et donc la souffrance liée à l’effort. Ce qui renvoie au tripalium et l’idée de souffrance au travail.

Tu dis donc que c’est le sens des efforts que nous produisons qui est notre véritable moteur, faute de quoi le travail peut nous faire souffrir.

C’est exactement ça, et ça nous renvoie à l’anecdote des trois tailleurs.

C’est un pèlerin qui se promène et qui croise un premier tailleur. Il taille sa pierre avec son burin et son marteau. Le pèlerin lui demande « mais que fais-tu donc ? » et le tailleur lui répond : « bah tu vois bien que je gagne ma vie ».

Le même pèlerin continue son chemin, croise un autre tailleur de pierre et lui pose la même question. Celui-ci lui répond « je fais une statue ».

Toujours en chemin, le même pèlerin croise le troisième et dernier tailleur. Lui pose la même question. Ce dernier répond : « nous faisons un château tous ensemble ».

Et c’est d’ailleurs ce « nous » qui renvoie aux fondamentaux du management. Manager finalement c’est un peu passer du « je » au « nous ».

En résumé, collaborer c’est faire un effort ensemble, là où coopérer c’est réaliser une œuvre ensemble. La différence entre les deux c’est bien l’existence d’un bien commun qui donne sens aux efforts que l’on produit. Et ce bien commun c’est le projet partagé.

J’ai bon chef ?

Oui NOUS avons bon ! cheffe ! Mais nous n’allons pas en faire toute une histoire